En ce lundi ce n’est pas d’un film dont je vais vous parler mais d’une pièce de théâtre… place au comique d’Eugene Ionesco !
Cacatoès
Lorsque j’étais au lycée nous avions beaucoup d’heures de Français étant en Littéraire, et un de mes profs nous avait initiés aux pièces d’Eugene Ionesco d’une manière très … impliquée. Ce prof était assez mythique, à la fois un peu redouté mais finalement bien aimé, il avait ce don à s’embarquer dans son discours et à y donner voix et transpiration (oui oui quelques gouttes ont gravé toute l’année sur le sol). Il avait un engouement et un amour de la littérature à toutes épreuves et se mettait quasiment en transe lorsqu’il nous lisait, que dis-je, interprétait, certains passages. Nous avons notamment vu la pièce Rhinocéros de Ionesco, un peu La Leçon, et La Cantatrice Chauve.
Cette pièce m’avait beaucoup plu à la lecture. Il s’agit d’une critique de la bourgeoisie à travers des couples. Écrite en Français, la pièce fonctionne sur un humour très britannique que j’affectionne tout particulièrement. Entre non-sens et overstatement, les incompréhensions sont de mises dans ces échanges rythmés.
Nous avions également vu la captation d’une représentation dont j’avais beaucoup aimé la mise en scène de Jean-Luc Lagarce, avec de superbes décors et costumes poussant encore plus l’absurdité de la pièce.
Lever de rideau
A Paris nous avons la chance d’avoir pleins de théâtres où se jouent différentes pièces, plus ou moins connues. Un des théâtres “mythiques” est le Théâtre de la Huchette, situé vers Saint-Michel, rue de la Huchette. Ce théâtre assez ancien se compose d’une seule petite salle avec peu de places, favorisant un vrai lien avec la scène. La particularité de ce théâtre se trouve dans sa programmation, car il s’y joue depuis plus de 61 ans, sur deux soirs de la semaine, les pièces d’Eugene Ionesco, La Leçon et La Cantatrice Chauve.
Je m’y suis rendue il y a quelques jours avec mon oncle pour y découvrir la mise en scène de La Cantatrice Chauve par Nicolas Bataille, qui se jouait pour la 18….millième fois !
En sortant de la salle j’étais plutôt contente de la pièce. Il faut dire qu’appréciant de base la pièce et étant bonne spectatrice de l’humour anglais, une bonne partie était gagnée.
La pièce évoluait dans un salon au décor ancien avec un couloir en perspective par lequel entraient et sortaient les comédiens. L’idée du décor est à mon sens bien trouvée, car nous sommes ainsi dans l’intimité du salon du couple, et avec la salle très petite dans laquelle nous étions, il y avait vraiment cet esprit de s’introduire dans leur vie. Ce lien était renforcé par différentes adresses au public. La pièce a duré presque 1h pendant laquelle le rythme a été plutôt bien tenu. Les comédiens, tous d’apparences et de caractères différents s’accordaient bien et se répondaient bien. La salle est vite entrée dans le jeu avec des réactions diverses … car en effet l’humour anglais a parfois du mal à s’infiltrer dans notre culture. Certains se sont pris au jeu, moi la première, tandis que d’autres en ont vite eu marre des non-sens et comique de répétitions.
Mme MARTIN
Les cacaoyers des cacaoyères donnent pas des cacahuètes, donnent du cacao ! Les cacaoyers des cacaoyères donnent pas des cacahuètes, donnent du cacao ! Les cacaoyers des ca-caoyères donnent pas des cacahuètes, donnent du cacao.
C’est donc une mise en scène intéressante, avec une durée assez courte, qui ne laisse pas trop place à l’ennui, à part pour les non-initiés à l’humour anglais. J’irai voir La Leçon dès que je pourrai car celle-ci a piqué ma curiosité d’en voir plus.
Quelle pièce avez-vous bien aimé récemment ?
Bécots ! Pauline xxx