Qui dit Lundi, dit instant review de film !

Aujourd’hui ce n’est pas d’un film en salle dont je vous parle, mais d’un film sorti il y a déjà quelques mois et qui a su attirer l’attention.

Je voulais absolument voir ce film en salle, mais prise par le temps l’occasion m’a échappé. C’est finalement vendredi dernier, suite à sa sortie sur Netflix, que j’ai enfin pu voir le film de Julian Schnabel, At Eternity’s Gate avec Willem Dafoe, dans une interprétation des plus sensible et impliquée de Vincent Van Gogh.

Je n’avais jamais eu l’occasion de voir les films du réalisateur, ni même je n’avais connaissance de ses œuvres. Et c’est une vision très Malickienne qui s’est dessinée dans son travail, tant dans la narration, que la mise en scène et montage.

Et ce point m’amène à souligner un fait, le film peut soit plaire ou bien ne pas plaire du tout. Tout comme les récentes réalisations de Terrence Malick, seule une petite poignée de personne adhère à ce cinéma très poétique voir contemplatif. Et personnellement c’est ce qui m’a plu dans ce film, et c’est ce qui l’en différencie des autres biopics que l’on peut voir.

Nous avons ici un travail de mise en scène très intéressant, qui fait du film avant tout un film que je décrirai comme film-experience. On base la narration avant tout sur le sensoriel, l’émotion, la sensation, bien plus que sur le dialogue qui est très peu présent.

Nous avons une certaine forme de chapitrage entre-coupée d’envolées, odes à la nature. Le tout sur des notes de piano.

Le film met en avant l’intérieur du peintre, et plus précisément son malaitre. Et je trouve les choix de mise en scène très judicieux. Sa solitude et sa folie sont présentés de manière délicate. Nous n’appuyons pas son alcoolisme par exemple par des plans sur lui buvant, mais en utilisant les mouvements de caméra.

Cette caméra est très proche du peintre, et des autres personnages. Nous avons une caméra épaule très très mobile, avec beaucoup de décadrage, de compositions travaillées pour refléter des états d’esprit, états anxieux. Le personnage n’est pas filmé pour être à son avantage, ici on montre ses failles et faiblesses. Peu à peu l’image reflète la vision du peintre, floue, jaunâtre…

Les plans séquences se succèdent permettant une immersion dans l’histoire. Une immersion d’autant plus forte avec les nombreux regards caméra, avec cette caméra très proche, et donnant un regard assez réaliste, (plus qu’un plan sur pied sans mouvement). Un film très immersif, limite hypnotisant, qui laisse place à des plans sublimes, je pense notamment à des jeux avec le soleil très bien maîtrisés.

Et dans cette poésie se fond un Vincent Van Gogh interprèté d’une main de maître par Willem Dafoe. Nommé, récompensé, l’acteur se glisse dans une interprétation très sensible et mise à nu. Il y fait refléter le mal-être de l’artiste, sans tomber dans de l’over-acting et melo. Une interprétation très juste et remarquable. Une direction d’acteur maitrisée qui s’étend égarements aux seconds rôles !

Ainsi si vous avez 2h devant vous, je vous invite vraiment à regarder ce film !

Quel rôle de Willem Dafoe vous a le plus marqué ?

Bécots ! Pauline xxx

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