C’est d’un film que j’ai vu il y a quelques temps, que je viens vous parler aujourd’hui. Il s’agit du film de Peter Farrelly, Green Book : sur les routes du sud. Un film à la fois délicat et chaleureux, très bien écrit et mis en scène, et qui se fait une place parmi les films les plus remarqués de ces derniers mois.

C’est dans un premier temps par son affiche, que j’ai fait la connaissance de ce film. Après en avoir entendu parler comme étant un film très prometteur, j’ai vu sa bande annonce en salle, qui m’a de suite plut.

 

De sa bande annonce, se dégageait une ambiance intéressante et intrigante. Des notes de piano, un air 60’s, deux trois coups de poing, et un duo aux antipodes qui laissait deviner de belles aventures.

Et je dois dire que je n’ai pas été déçue par le film. Il se révèle être un road movie très touchant et sensible, abordant des sujets durs, mais sans tomber dans le mélodrame, ni l’ennui et routine qui peuvent envahir les road movies.

Tout d’abord, je trouve intéressant le fait de découvrir, en plus de la vie de ce génie, l’existence des Green Books. On ajoute un plus au côté biopic, et je trouve ça très bien. Pour ma part, je ne connaissais pas les Green Books, et je trouve intéressant de leur donner une présence dans un film, et un vrai rôle. Car ce sont ces adresses qui viennent diriger le chemin des deux hommes, et créer du relief dans la trame narrative. Ainsi, au lieu d’avoir un film traitant de la ségrégation dans un sens “général”, on y instaure une spécificité, et je trouve ça très intéressant. Le fait de voir un film, et d’y apprendre des choses sur l’histoire, rend un film toujours plus riche. On y apprend notamment la vie de cet homme, Dr. Don Shirley, un génie, que je ne connaissais pas, et dont l’histoire est très belle. Mahershala Ali l’interprète ici avec justesse.

 

 

 

Le casting du film est vraiment bien réussi, notamment pour les deux personnages principaux. On sent une vraie connexion, ainsi qu’une belle évolution de leurs personnages, qui apprennent l’un de l’autre. Cette route de tournée est également la route d’une amitié, où elle est inexistante au début, et s’installe petit à petit, tout en retenue, mais pleine de bienveillance. Il y a de beaux échanges entre eux, et cela vient faire échos à leur entourage. Ce qui est intéressant, c’est que nous ne sommes pas dans une opposition entre les deux personnages, seulement basée sur la couleur de peau. Bien que Tony ait quelques aprioris, comme on peut le voir en début de film face à des ouvriers, ce n’est pas cela qui est mis en avant. Ce sont leurs caractères et façon de voir la vie qui sont opposés, et viennent les confronter. Et ce sont leurs failles qui les rendent très attachants, les personnages sont très bien écris et travaillés, très humains, et apportent une chaleur à l’histoire. Leur duo apporte une dynamique, en s’opposant puis apprenant de l’autre, pour peu à peu devenir plus proches. La scène du bucket de poulet KFS illustre bien cette relation entre les deux personnages. L’un apprend à être plus souple et à moins se prendre au sérieux, tandis que l’autre apprend à être plus distingué. Nous sommes sur une forme de voyage initiatique, ponctué de retours à la réalité, lors des escales dans les villes du sud, où la ségrégation est la plus présente. Ces étapes, nous permettent de prendre un ton plus grave, et découvrir encore plus le personnage de Dr. Don Shirley qui s’avoue être très triste. Et ce côté lui donne sa part de sensibilité, qui est peu visible dans la vie de tous les jours, très fermé et droit dans son costume l’air sérieux.

 

 

 

 

 

 

Nous avons un scénario assez linéaire, où nous avons quelques instants de conflits, mais pas assez à mes yeux. J’ai trouvé la route assez “”simple”” pour une partie du film. Cependant, le dernier tiers du film apporte des scènes plus graves, et donne des nouvelles barrières intéressantes dans la narration. J’ai beaucoup aimé la mise en scène qui souligne bien l’évolution des deux personnages, et met en valeur les décors et l’univers créé. Gros point positif pour la soundtrack, qui ne peut pas plus me séduire, enchainant les airs 60’s, tout comme celle du film Sale Temps à l’Hôtel El Royal. La musique ici sert de lien, de liberté, mais aussi de mensonge. Et elle accompagne à merveille cette histoire.

 

 

 

C’est ainsi un film que je vous conseille vraiment, et qui risque bien de repartir avec des statuettes sous peu !

 

Quels road movies aimez-vous ?

Bécots ! Pauline xxx

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