Quand la danse s’empare du grand écran

Rencontre des différents arts au cinéma

Le cinéma est un peu comme mon deuxième chez moi, j’y passe énormément de temps, notamment pour y voir des films, des bons comme des mauvais (ça arrive), mais aussi pour y voir des ballets, et des concerts.

Le fait est que le cinéma permet d’accéder à l’inaccessible, dans un sens de par les films nous vivons des aventures qui parfois ne pourraient pas nous arriver. Mais il nous permet aussi d’accéder à l’inaccessibilité de choses bien plus réelles, comme voir un ballet en direct du Bolshoï de Moscou ou voir le live du concert de Hans Zimmer à Prague (j’en suis encore sur le cul).

Bien que le cinéma se révèle être une sortie cher (surtout sur Paris), cela reste plus abordable qu’une place de concert ou de ballet. Bon au détriment de l’énergie et de l’atmosphère que provoque ces événements en live, j’avoue.

Un air de Casse-Noisette

Etant une très grande fan (le mot est faible) de Noël, j’aime également tout ce qui l’entoure, de la musique de Noël aux films de Noël en passant par la nourriture et les tasses en forme de père Noël ! La magie de Noël se trouve également dans la danse et notamment dans le ballet de Casse-Noisette. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, elle se déroule au réveillon de Noël pendant lequel le parrain de Marie lui offre un Casse-Noisette. Minuit passé, Casse-Noisette vole au secours de Marie menacée par l’armée du Roi Souris. Vainqueur, Casse-Noisette se transforme en un beau prince et emmène Marie à bord de son bateau magique vers le Royaume aux délices. Tout est festif jusqu’à ce que ce Royaume ne devienne qu’illusion.

Ayant fait quelques années de danse j’ai toujours été émerveillée par les grands ballets, cependant, au vu du prix que coûte une place je n’ai jamais pu en voir un en vrai. C’est donc sans hésitation que j’ai ainsi pris ma place pour aller voir Casse-Noisette filmé en direct du Bolchoï de Moscou.

La troupe

Cette représentation date de 2014, et était en deux actes.

Musique de Piotr TCHAÏKOVSKI

Chorégraphie de Youri GRIGOROVITCH  D’après Marius PETIPA

Direction musicale Pavel KLINICHEV

Dans les rôles nous avions :

  • Marie : Anna NIKULINA
  • Casse-Noisette : Denis RODKIN
  • Drosselmeyer : Andrei MERKURIEV
  • Le Roi Souris : Vitaly BIKTIMIROV

Accompagnés du Corps de Ballet du Bolchoï.

La réalisation était assurée par Vincent BATAILLON et la soirée était présentée à Moscou par Katya NOVIKOVA

Et la magie opéra

Je m’y suis rendue avec une appréhension concernant l’immersion du public dans le Ballet, car lorsque l’on se rend dans un théâtre, voir une pièce, un opéra, ou un ballet, nous ressentons l’énergie de la salle : le public, la splendeur du lieu, les décors, l’énergie des personnes sur scène, l’énergie des musiciens, et le son qui nous provient en direct. Où de notre place nous avons un regard d’ensemble sur la scène, nous sommes libres de regarder où l’on souhaite, bien que notre regard soit dirigé par le mouvement, il nous reste la totale liberté de regarder le plafond à tout moment si l’on souhaite. Il y a une certaine unité qui se forme entre la scène et la salle. Or au cinéma, dans un premier temps nous sommes dans une salle loin des belles moulures et dorures, nous n’avons pas d’énergie provenant de la salle, juste l’odeur des pop-corn… quoique les sièges sont peut-être un peu plus confortables (1 point). J’avais peur qu’une barrière se forme vraiment à cause de l’écran et de la réalisation qui finalement nous oblige à voir quelque chose et rien d’autre, et également de la musique qui n’était pas jouée à nos côtés.

Niveau musique, le son était relativement bien réglé, et TCHAIKOVSKI nous plongeait directement dans le ballet. Ca ne vaut pas le son que l’on peut avoir au Bolshoi, mais bon ce n’est pas le même prix.

Niveau réalisation, finalement le voir au cinéma a un avantage, c’est que grâce à des plans serrés nous pouvons voir de plus près les danseurs et capter encore mieux leurs émotions, leurs expressions, voir les détails des décors, des costumes, voir les mouvements en détail jusqu’à leur fin… Ce qui est très appréciable, contrairement à lorsque l’on se situe loin de la scène dans un théâtre. Ces plans rapprochés nous permettaient finalement d’entrer encore plus dans le Ballet en se sentant proche du corps de Ballet. Loin d’être juste un tableau filmé. J’ai trouvé que le montage alternait bien entre des plans d’ensembles qui nous permettaient, comme des spectateurs de théâtre, de voir la scène dans son intégralité et pouvoir laisser voguer notre regard à notre guise, et avec des plans plus serrés nous pouvions comme je l’ai dit avant, nous sentir plus proches des danseurs. Il y a eu un bon dosage.

Niveau décor/costumes, juste impressionnant ! Gros coup de coeur pour les costumes lors des danses au Royaume des délices, qui étaient très variés et reflétaient bien les différentes cultures représentées. Le décor de la maison au réveillon de Noël donnait envie de manger de la dinde devant la cheminée. J’ai aussi adoré le moment avec le bateau qui vogue dans le ciel, c’était très beau.

Avant et entre chaque parties, la présentatrice nous donnait pleins d’infos sur le Ballet, son histoire, mais aussi les danseurs, c’était très intéressant d’en apprendre davantage !

Concernant les danseurs, j’ai était scotchée tout au long du ballet ! Leur réputation ne vient pas de nulle part, on sent que ce sont des acharnés de travail qui ont des milliers d’heures de travail derrière eux pour atteindre cette technique absolument incroyable. Et le plus impressionnant c’est qu’ils ne montrent absolument pas la difficulté des mouvements qu’ils effectuent, ils sont dans une grâce et une légèreté absolue, rendant le moindre pas (qui nous mettrait en PLS) tel un pas d’une simplicité inouïe.

Certains passages m’ont particulièrement marqué, comme par exemple lors des danses des différentes cultures au Royaume des délices. Pour la danse des Mirlitons la danseuse a fait plusieurs fois de suite un pas juste scotchant. Egalement lors de la variation du danseur en fin, il enchaine des grands battements avec pirouettes lors de sa réception au sol puis repart sur un grand battement/pirouette/grand battement/pirouette etc … et en formant un grand cercle dont il en fait 2 fois le tour …. j’étais sur le cul ! J’ai trouvé qu’il y avait une bonne connexion entre les deux danseurs principaux, et également avec le reste du Corps de Ballet.

Je vous engage vraiment, si vous avez l’occasion, d’aller voir ce ballet ou de le regarder ! Celui que j’ai vu n’a pas l’air d’être sorti en dvd, cependant un coffret contient une représentation avec d’autres danseurs, mais les décors semblent les mêmes.

Les cinémas Gaumont Pathé ont une bonne programmation 2017/2018 de projections de ballets du Bolchoï mais aussi d’Opéras du Metropolitan Opera de New York, et de pièces en direct de notre grande Comédie Française. Niveau prix ils varient, pour un ballet le tarif normal est de 30€, 18€ pour les étudiants, et 8€ pour les -14 ans. A savoir qu’avec le pass je n’ai pas eu à payer de supplément.

Et vous avez vous déjà été voir un ballet ?

 

Bécots ! Pauline xxx

1 thought on “Quand la danse s’empare du grand écran

  1. Pingback: Review – Casse noisette et les 4 royaumes. – PAULINE PINOT

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